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Photo du rédacteurDubarry Virginie

Apprenez à mieux réagir et à vous faire respecter face à l'adversité

Dernière mise à jour : 11 déc. 2023



Qu'il s'agisse de communication dans le couple ou avec ses proches, de difficultés relationnelles au travail, ou de la peur panique de devoir se défendre et de rester zen face à un interlocuteur irrespectueux, voici quelques conseils à mettre en pratique.


Règle n°1 : GARDER SON CALME

Quand on est pris dans un conflit, ou que l'on est victime de la mauvaise humeur de son interlocuteur, l'idéal est de ne pas s'énerver.


Crier, en réponse à une remarque désagréable ou à un comportement provocateur, soulage sur le coup, mais n'est pas le meilleur moyen d'imposer son autorité. Au contraire, une réponse impulsive révèle votre susceptibilité et votre peur de perdre la face.


Si votre interlocuteur vous sent destabilisé et sur la défensive, il réagira par la surenchère, l’attaque, ou la fuite: dans tous les cas le dialogue sera impossible.


Si votre réaction est disproportionnée par rapport à ce qui est "visible" de la situation, votre interlocuteur et d'éventuels témoins risquent de voir en vous l'agresseur. Le stress et la charge mentale seront alors considérables : ruminations, culpabilité, remords, regrets, colère, frustration, honte, tristesse…


Règle n°2 : EXPRIMER SON RESSENTI

Face à une attaque ou à une situation stressante, l’erreur est de subir et de nier son malaise. Réagir timidement n'aura pas d'effet non plus. Dans les deux cas vous trahissez votre peur et vous vous soumettez. L'absence de réaction constitue une forme de consentement ou de résignation pour la personne qui vous attaque. Si vous décidez de ne pas répondre pour éviter d'amplifier un conflit, vous devez au moins exprimer cette volonté, ou bien la signifier plus clairement en sortant de la pièce, ou en quittant les lieux.


Si vos limites ne sont pas claires, si elles sont poreuses, changeantes ou absentes, la porte est ouverte à toutes les intrusions possibles et à toutes les transgressions.


Se montrer passif au cours d'un conflit traduit généralement une peur:


-du conflit,

-de déplaire

-de la moquerie.


Cette peur peut être un réflexe qui date de l’enfance, une époque à laquelle il a peut-être été impossible de s’affirmer, de se défendre par ses propres moyens, ou d’être soutenu dans son affirmation de soi. Une série d’humiliations tôt dans la vie peut avoir anéanti toute volonté de se défendre ou de faire valoir ses droits. Mais il n’est jamais trop tard, et un adulte est mieux armé qu’un enfant pour se défendre.


Se faire respecter et protéger son intégrité est possible à tous les âges à condition de prendre conscience de sa propre valeur, d'identifier ses limites personnelles (ce que l'on ne tolère pas ou plus) et d'apprendre à dire "non"


Contrairement à ce que l'on peut penser quand on a peur du conflit, dire «oui» à tout n'assure ni la tranquillité ni la paix à long terme. La soumission ne mène pas à des relations saines et équilibrées.


Pour obtenir la paix et le respect, voici 3 étapes indispensables:

  • Réagir sans agressivité et exprimer clairement ses besoins et ses limites.


  • Prendre en compte le comportement ou la remarque négatifs de son interlocuteur et lui demander calmement de s’expliquer sur le ton adopté, ou de préciser la critique émise, en affichant une volonté sincère de comprendre et de trouver un compromis.


  • Les limites que l’on fixe doivent être légitimes et justes, il ne s'agit pas d'imposer à son tour des conditions personnelles et inéquitables qui placent l'autre dans une position inférieure.



Exprimer rapidement à son interlocuteur les émotions qui nous traversent face à ses reproches, et lui expliquer quelles limites il n'a pas respectées lui permettent de prendre du recul sur sa propre impulsivité et de réajuster sa réaction. C’est aussi un moyen de s’épargner le regret d’avoir laissé passer des agissements ou des paroles allant à l'encontre de nos principes, histoire de ne pas être rongé par la colère et les remords.


Mettre en lumière la légitimité des besoins et des limites de chacun, en offrant la possibilité de les exprimer mutuellement, inspire la confiance et la justice, ce qui rétablit l’opportunité d’une meilleure compréhension mutuelle.



Mais comment oser dire "non" et exprimer ses limites quand on n’y est pas habitué ?

La peur de l’abandon et du rejet, l’auto-dévalorisation, la dépendance affective, mais aussi le besoin instinctif d’être aimé et connecté aux autres pour notre survie, peuvent engendrer une incapacité à dire « non » et à exprimer ses besoins. C’est un réflexe assez courant pour certains dans plusieurs types d' interactions, ou bien de manière sélective (il peut arriver que l’on sache fixer ses limites dans un domaine de sa vie, comme le travail, et que l’on en soit incapable avec ses proches, ses enfants par exemple… tout dépend du domaine dans lequel s’activent nos peurs.)


Tout d’abord il est important de se déculpabiliser par rapport à ce blocage, car il trouve souvent son origine dans l'enfance ou dans des situations relationnelles insécurisantes qui nous ont marqué. Il faut se laisser du temps et accepter avec bienveillance cette lacune, qui n'est pas irréversible.


Le besoin d'être aimé à tout prix peut pousser à adopter des comportements contre-productifs dans les relations ( se soumettre, ne jamais donner son avis...) ce qui isole encore plus. C’est un cercle vicieux qui entretient la croyance selon laquelle malgré tous les efforts que l'on fait, nous ne sommes jamais aimé ni respecté.



Voici quelques compétences à développer dans ses relations pour s'affirmer et poser des limites:

Þ Prendre conscience de la petite voix intérieure qui nous pousse à fuir les situations inconfortables plutôt qu'à défendre son point de vue. Que dit elle?


Þ Savoir se préparer pour mieux réagir dans une situation de conflit; en prenant le temps de comprendre ce qu'il se passe, en gérant son stress par des exercices de respiration ou en sortant quelques minutes pour retrouver son calme, en se remémorant ses besoins et ses limites afin d'être en capacité de les défendre face à quelqu'un qui ne les respecte pas.


Þ Remplacer les pensées négatives par des pensées alternatives qui prennent en compte la situation dans son ensemble, et de manière objective. Se demander par exemple: « qu’est ce qui pose problème dans cette situation ? qu’est-ce que je ressens ? mon interlocuteur ou mon environnement a-t-il conscience des émotions qui me traversent? l'ai je moi même blessé pour qu'il en vienne à m'attaquer?"


Þ Accepter la situation et s' impliquer en questionnant son interlocuteur, et en cherchant à comprendre les raisons du conflit. Les conflits sont inévitables et indiquent souvent qu'il y a quelque chose à régler, à remarquer, à comprendre.



Astuces pour débloquer une situation problématique et permettre la communication :


La répartie.

Nul besoin d’être habile en la matière, il s’agit surtout de répondre immédiatement à une remarque ou à un comportement qui nous pose problème. Il ne faut pas laisser passer. Plus tard, il est déjà trop tard.


Le questionnement

Plutôt que de classer "sans-suite" une parole ou un geste qui dérange, et de refouler les émotions négatives que cela implique, prenez l’habitude d’utiliser le « POURQUOI ? » qui lèvera les doutes et apportera des réponses instructives: Par exemple dites : « Pourquoi faites-vous cela ? », « Pourquoi utilisez-vous ce ton -là ? », « Pourquoi dites-vous ceci ? »

Cette simple question va avoir un impact direct sur l’interlocuteur en le mettant face à ses responsabilités : il doit se justifier, s'expliquer. De plus cela marque une implication de votre part puisque vous ne subissez pas sans intervenir. Le seul fait de réagir en questionnant montre que vous avez des limites et un esprit critique. Attention à poser cette question de la manière la plus neutre ou bienveillante possible pour encourager une réponse sur le même ton.


Le principe de bienveillance

A l’instar de la communication non violente il est important de communiquer

« proprement » quand on souhaite sortir d’une situation de manière digne et constructive.

Pensez à formuler vos réponses et vos questions de façon à mettre votre interlocuteur en confiance. Montrez l’exemple et changez le ton de la conversation, restez calme et bienveillant, on ne pourra pas vous reprocher de réagir ainsi.


Dites par exemple : « je comprends que ce que je viens de faire ait pu être maladroit ou mal interprété mais je voulais simplement… », ou « je vois que vous faites… mais je souhaiterais que… car… » ; « je comprends que … mais j’ai besoin de… »


La cohérence

Pour régler un conflit il faut être sincère et cohérent. Reconnaissez vos torts quand ils sont avérés. Mettez en valeur vos qualités et admettez vos faiblesses en vous assurant de travailler dessus. N'exigez pas des autres ce que vous n'êtes pas en capacité de mettre en pratique. Soyez au clair avec vos intentions en les alignant avec vos paroles et vos comportements. Pour cela ayez toujours la même ligne de réflexion: "quelles sont les valeurs importantes pour moi et que je souhaite défendre, quels sont mes besoins, dans quelle mesure les autres peuvent ils y répondre? quelles sont mes limites et à quel moment est ce que je considére qu'autrui les a dépassées?..." Assurez vous toujours d'avoir compris votre interlocuteur et de ne pas avoir mal interprété: demandez lui de reformuler sa remarque, sa critique, de justifier sa colère ou ses émotions. Ainsi vous pourrez identifier les besoins et les attentes de votre interlocuteur et mieux comprendre ce qui l'a poussé à vous engager dans un conflit. La plupart du temps un conflit naît d'une volonté de voir ses valeurs, ses besoins et ses limites respectés. Demandez vous toujours où est le compromis entre vos valeurs/besoins/ limites, et celles d'autrui, pour pouvoir sortir du conflit sans rancune.


La communication n'est pas toujours un exercice facile. Pour gérer un conflit, pour s'affirmer, pour se faire comprendre et se faire respecter, mais aussi pour se connecter à son entourage, il est intéressant d'apprendre à adopter des habitudes communicationnelles saines. Le coaching peut vous aider à acquérir ces compétences importantes.








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